
C’est vrai, qu’est ce que c’est le Chia ? Quelle est donc cette graine étrange, grosse comme une crotte de souris, au nom si court qu’on lui rajouterait bien quelques lettres histoire d’en rire… Et pourtant ! Ce petit bout de rien est tellement incroyable qu’on demande pourquoi elle a mis tant de tant à arriver jusqu’à nous.
Petite herbacée originaire du Mexique, la « Salvia hispanica » son nom savant, est une cousine de la sauge de nos jardins (Salvia Lamiacée).
Elle est connue et consommée depuis des lustres, puisqu’on date les premières cultures
du Chia, dans la vallée de Mexico entre 2 600 et 2 000 ans av. J.-C. C’est dire, que nous « bobos écolos », qui découvrons, dans nos supérettes ou marchés bios, ce « nouveau produit » dont on parle partout dans les magazines de foodistas vegan ou non », on fait figure de « ringardes ». Bref !
À l’époque précolombienne, le chia, consommé grillé et moulu, entre dans la préparation de plats et de boissons, mais il est également servi comme « boosteur » énergétique, aux chasseurs et aux soldats. Il est aussi utilisé pour ses vertus médicinales, notamment comme anti-infectieux. Il sert d’offrande aux dieux aztèques. Et enfin pressé, son huile servait de base aux peintures corporelles et religieuses. Autant dire que cette petite chose aux milles et une vertus avait un grand avenir devant elle ! Mais c’était sans compter sur les conquistadors qui voyaient d’un mauvais œil son utilisation rituelle. Bim ! Ils interdirent purement et simplement sa culture. « Détruisez cette sauge profane que notre « bonne religion » ne saurait supporter ! ». Et c’est comme ça que, pendant plusieurs siècles, on n’entendit plus parler d’elle, si ce n’est au fin fond des montagnes du Mexique et du Guatemala où planquée, la culture du Chia subsista.
Il faudra attendre la fin des années 90, pour que des chercheurs s’intéressent à cette sauge oubliée.
Et là voilà cette combative petite, affûtant tous ses arguments pour conquérir nos assiettes et gagner ses galons de « superaliment ». Et des arguments, elle en a à revendre : elle est riche en protéines, en acides aminés essentiels, en protéines solubles et non solubles, en antioxydants, en vitamines et minéraux et en oméga 3 végétal. On la dit utile pour aider à stabiliser la glycémie des personnes diabétiques, pour entretenir la santé du système cardio-vasculaire, pour lutter contre les carences en protéine en cas de régime végétarien et végétalien et, puisqu’on n’est plus à un bienfait prêt, elle aide à résoudre les problèmes de constipation. En plus elle ne contient pas de gluten. Ben oui, cette graine à tout d’une grande et en plus elle est magique.Si son goût neutre permet de la consommer sèche dans n’importe quelle préparation sucrée ou salée, c’est trempée qu’elle révèle son dernier atout. Après environ 30 minutes dans un liquide (eau, jus ou lait), le chia forme une espèce de gel, appelé « mucilage ». Les graines sèches absorbent plus de 7 fois leur poids en eau. On peut donc l’utiliser pour lier les sauces et faire des crèmes.
Alors, hop ! On saupoudre allégrement les salades, le riz, les légumes de jolies petites crottes, pardon de jolies petites graines et on réinvente les sauces, crèmes, porridges et autres de ce gonflant chia !
Photos S. et M. Zakri
Les photos sont la propriété exclusive de S. Zakri et ne peuvent être utilisées sans autorisation préalable
Merci à vous deux pour cette belle découverte. Je ne connaissais pas du tout. 🙂
Du coup, j’ai terriblement envie de tester !!!
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C’est très simple à utiliser comme tu as pu le constater 😉
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Belle découverte.
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